La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Hameaux et lieux-dits de Château-Renard

par michel80

Les Hameaux du Canton de Château-Renard
(Source Syndicat d’initiative de Château-Renard Texte de Paul GACHE)

SORCIN
Jadis Soursin « petite source qui paraît jaillir et rend le sol humide et mou. D’où arbrisseaux, noisetiers..
Adossé à la bosse de l’Ordon, protégé par les deux sillons du ru Charlot et du ru du bois Hatin, et vers Melleroy par le ru de l’Ordon.
Centre de culture aux « raies tortes », tordues …
Pas de mention vraiment ancienne.
Mais une ferme principale, dominante, avec un groupe d’employés.
Vers 1770 Sourcin avait 35 habitants (2eme hameau de Melleroy après Gorjats et avant les Guérins.
Groupés en 9 familles :
  Le laboureur Barthélemy Laumonier
  Les 8 manœuvres : Claude Archenault, Charles et Denis Bretté, Jean Dupont, Jean Pérolat, Jean Simon et Vincent Vilaine.

LE CORDEAU
Du mot prélatin Cord « hauteur d’où Coredes, Gordes, Cortone, Cortonna ancien nom de Sancerre, Gourdon », d’où au moyen âge le diminutif cordelle, évolué depuis en Cordeau.
De fait en sommet : 185 mètres, comme Commassières.
Le 06 août 1399 Guillaume 1er d’Assigny, capitaine de Cognac rend aveu à Agnès de Melun, dame de Bléneau, pour ses biens dont sur Châteaurenard « le masure du Cordeau » sur le chemin de Châteaurenard à Bleneau » C’est en effet l’ancienne route de Châtillon qui passe ici.
L’encadrement déboisé correspond toujours à la taille ordinaire d’une masure, 10 hectares, formant un essart dans les bois de Vilhabert qui allaient jusque-là.
A l’extérieur de la ligne de bois conservée trois dégagements postérieurs ; le Cormier au nord, la fosse à l’ouest, la Pirenette au sud (le petit chemin empierré) la nouvelle France.

LES COCHEREAUX
Cour à Chéreau comme à la forêt Cochereau de Montcresson, ces Chéreau vivant vers 1400 (Chéral, Chéron, Chéret = (diminutif de Cher))

LES RIGLETS
Un Riglet et de Cambo a réuni toute une somme sur ce groupe familial, replié Troyes vers Bourges pendant la guerre de cent ans, redéployés ensuite en Gâtinais.
La famille Riguelet qui a donné son nom au lieu apparaît sur Châteaurenard en 1532. Initialement les Riglets étaient ceux formant un cercle ; ici ils semblent avoir un clan particulièrement indépendant. La cage aux loups, les Jarrys

SAINT SEBASTIEN
C’est un hameau, mais ce fût une paroisse, un prieuré, certainement le lieu le plus peuplé de tous ceux à visiter.
Originellement le nom était Montigny en Gatinais. D’où une origine gallo-romaine Montininiacum, le domaine du petit mont, de la colline. C’était une paroisse avec une 1er église, St Savinien et Potentien, à l’époque carolingienne. Le cartulaire de l’abbaye de Molesmes indiquent que les moines en arrivant à Montigny rebâtirent l’église dédiée en l’honneur de St Savinien et Potentien et l’archevêque de Sens, Richer, vint en faire dédicace quelques années avant 1097 : 2eme église située au carrefour du lieu.
Ils établirent un prieuré avec cloître jouxtant l’église et on connaît un certain nombre de prieurs : Gautier en 1168, Pierre de Bellot en 1377…. Le prieuré de Molesmes à Montigny était important car il fonda le prieuré de St Jean de Douchy et desservit pendant deux siècles les paroisses de Chuelles et de St Firmin. Le bourg de Montigny avait 300 habitants.. Il y avait un petit seigneur qui était qualifié de seigneur de Molesmes encore 1410. Le lieu comptait de multiples forgerons, utilisant sans doute le moulin de Montigny, plus tard de Talot.
Mais le hameau Montigny fut totalement rasé, incendié vers le 1er septembre 1421 par Henry V de Lancastre, roi d’Angleterre et resta inoccupé 75 ans.

On reconstruisit alors l’église sous le nom de St Sebastien invoqué contre les pestes, les moines ne subsistant plus. Le lieu devint alors centre de pèlerinage, suites d’habitudes plus anciennes avec au moins trois « chemins de Sebastien » connus : celui de St Firmin, celui de Montcresson et celui de Melleroy. Le hameau reconstitué prend alors le nom de St Sebastien. De son temps de prieuré, il conserve les coutumes de St Sebastien, distinctes de celle de Châteaurenard et de Gy, encore utilisées en 1662 d’après le notaire Jean Hérisseau.

Mais pendant les guerres de religion la 3eme église est détruite. Une chapelle est reconstruite et le 22 janvier 1625 un vicaire de Châteaurenard vient procéder à la bénédiction de la cloche de St Sebastien qui demeure un hameau forgeant.

Enfin à la révolution, lors d’une de ses expéditions armées C.J.B. Bedu, allant recouvrer révolutionnairement les taxes de Gy, fait détruire au passage la Chapelle St Sebastien pendant l’hiver 1793-1794. Déjà en 1825 il n’y avait plus trace, ni même de souvenir. N’ayant plus de forgerons, le hameau n’a cessé de décliner au XIX siècle.
Le hameau avait un paysage de chênes au sud-est, de viornes au sud-ouest. Il a exploité 3 carrières successives : la Mardelle Vieille, puis la Mardelle de Taillefer, enfin les carrières au-dessus du Moulin Neuf.

LE COLOMBIER

Il s’agit du colombier du fief du Sochet, réduit maintenant à une pauvre ferme. Il y avait là un château dont le plus ancien aveu est de Jean de Machau le mardi après la Saint Nicolas de l’hiver 1349, le tenant pour vassal de celui, voisin, de Neuillan. En fait il appartenant auparavant à la famille du nom représentée en 1355 à Gy par Jean du Sochet, cette famille ayant eu ensuite le château de l’Aunay à Douchy depuis Ysabeau du Sochet en 1344 pendant deux siècles.

Des aveux le localisent formellement comme le 21 mai 1523, situé avec le pré Sillote au-dessous du gué de Tallot et comprenant l’île Aslé, ou celui de 28 août 1600 par Louis Goulard, seigneur de la Brûlerie. Le château détruit le colombier en fut placé dans ce qui était jusque-là le hameau du Sochet qu’on appelle régulièrement le Colombier depuis 1611. Il est échelonné en 3 groupes de maisons, comprenait il y a peu 6 mares..

LES COMTES

C’est l’ancienne Grange Contesse, du nom de la famille Contesse représentée à Gy depuis Guillaume Contesse, garde du scel de la prévôté de Gy en 1362 jusqu’à Jean Contesse en 1519.
Altération du nom, le lieu devient alors les Comtes, sans rapport avec des homonymes venus plus tard comme Claude Le Comte en 1665.
Le hameau est complexe de maisons en haut le long du chemin (là se trouvait la Grange Contesse) et deux séries de maisons, dans le bas, dans le bois au sud, au point de départ du ru de Toisy, affluent de Loing. Comme il y a des restes d’une motte dans un bois plus au sud, vers les Baillis, dans le terroir appelé le Châtelet, à mon avis, à l’origine les Comtes avant d’être la Grange Comtesse était, comme le Colombier, le hameau d’un petit château.
Les pierres semblent provenir de la carrière située plus à l’ouest. A l’écart, les comtes passaient jadis pour un hameau un peu sorcier. Les carrières la Commanderie, Gy, St Germain, Château-Renard.

LA PINARDIERE
C’était en 1308 le fief des fils de Jean Pinart. Aucun rapport entre ce nom et le vin ; le pinard dérivé de pineau, n’apparaît qu’en 1616. En fait pinart était le contraire de richard ; on appelait des piécettes de menue monnaie. Et le fief n’a jamais été très riche.
La pinardière était cependant un château dont les derniers seigneurs réels ont été les Tournemire de 1530 environ à 1630. Jean de Tournemire qui d’ailleurs a eu une certaine place dans l’histoire le définit ainsi dans son aveu du 22 novembre 1547 : « motte, maison forte, fossés, vivier, colombier, garenne » le tout couvrant six arpents.
La source alimentant ses douves qui initialement déversaient au sud leur trop plein par la pièce de la Bonde remplissait jadis ensuite le grand étang du Perroy, origine du rû de St Firmin et de Beaune qui se jette dans l’Ouanne à Pont-Guinant sur St Germain. La garenne, disparue, était au Nord, relié au bois de Courtenay

LES RAIGNAULTS

C’est un hameau de pente caractéristique avec naguère des bois plus étendus, bois, Muron à l’est, bois noir à l’ouest, l’isolant davantage.
Il a été créé ou recréé après la guerre de Cent ans par Viateur Regnault, mort en 1494, qui a fondé une sorte de clan : en 1630 on comptait sur Triguères 9 chefs de familles Regnaults issus de Viateur Regnault, certains habitant encore ce hameau. Au sud-est le hameau était viticole, au sud-ouest, on a le sentiment qu’en se multipliant, fils et petits-fils ont créé ; généralement de plus en plus petites, les maisons vers le sud et le bas.
A noter qu’il n’est pas sûr qu’il y ait eu un hameau avant celui fondé par Viateur Regnault dit Bègue en 1421.
La vignette, le Donjon, vue de la maison Lassailly à l’écart de la Mardelle, Triguères.

LES GRANDS MARTEAUX

LES GRANDS MOREAUX

LES MOREAUX

LA MESURERIE

LES ESSORS