La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Dicy

par alainh

DICY : présentation générale

Dicy compte aujourd’hui 320 habitants et est un village où il fait bon vivre. La superficie de la commune est de 1024 hectares. Le terrain est calcaire et recouvert en plusieurs points par les argiles rougeâtres et sablonneuses du terrain tertiaire. L’activité agricole est centrée sur la production de céréales et de fruits et l’élevage de volailles.

Baigné au midi par la petite rivière Chanteraine (là où chantent les rainettes), le bourg est bâti dans la vallée, de chaque côté de la route de Montargis à Joigny entre les côtes des Pages, au nord, et des Gogers, au sud. Il se présente agréablement avec ses maisons bourguignonnes traditionnelles aux ouvertures soulignées de briques, alignées le long de la rue principale ; au centre son église et sa mairie sur une très jolie place fleurie, à droite son école au toit rouge passé ; au-dessus les champs, les arbres fruitiers et les maisons des hameaux. Niché entre le bief du Moulin Neuf et la Chanteraine, bordé d’arbres, le pré communal appelé " la Patrouille" est un agréable lieu de promenade et de repos. Il est aussi le lieu privilégié du vide-grenier le premier dimanche de juin.
La route qui traverse le village suit la vallée de la Chanteraine et laisse dans le fond, à gauche, au milieu de prairies fertiles et d’alignements de peupliers, le romantique château de la Motte-des-Prés. A droite, le vallonnement de la vallée des Chats est un enchantement pour les yeux.
Au sud-est, la commune est délimitée par la rivière Ouanne qui serpente au milieu des prés, sous les ombrages, pour le plus grand plaisir des pêcheurs.
Dicy comprend vingt-trois hameaux, situés sur les hauteurs, dont les plus importants sont Les Dumands, Les Jubliers, Courboissy, Les Gogers, Les Pages et Les Chats. Ils sont reliés entre eux par dix sept kilomètres de voirie communale bien entretenue et, pour qui sait les découvrir, un réseau de chemins ruraux qui permet aux promeneurs de visiter Dicy en quelques heures de très agréable marche dans les bois, entre prés et champs.

DICY : un peu d’histoire

(D’après les "Notes Historiques sur Dicy" par M. L’Abbé Edmond Régnier et
le Registre des Délibérations du Conseil Municipal)

DES ORIGINES A 1900

L’homme a fait son apparition sur le territoire de Dicy dès les premiers âges. On a recueilli sur toute l’étendue de la commune un grand nombre de silex taillés ou polis, caractérisant les époques paléolithiques et néolithiques. On ne sait si la commune fut habitée aux âges de fer et de bronze.
Les premiers documents remontent au 12ème siècle. Une bulle de Paschal II du 16 mars 1107 mentionne "l’église de Dicy, dans le diocèse de Sens".
La seigneurie de Dicy a d’abord appartenu à la famille de Dicy qui portait le titre de seigneur de Villefranche. Cette famille a joué un rôle assez considérable à la fin du Xlllème, au XlVème et au XVème siècles. Plusieurs de ses membres occupent d’importantes situations : prévôt, bailli, gouverneur, trésorier du roi. D’autres, écuyers et chevaliers reçoivent les louanges du roi pour leurs services dans les guerres.
Grâce aux monastères et, dans cette contrée, aux moines des Echarlis, une grande prospérité règne dans les campagnes. La guerre de Cent Ans détruit en quelques années cette oeuvre merveilleuse de deux siècles et demi. Vers 1350, une bande d’aventuriers commandée par un capitaine anglais, s’empare de Malicorne et ravage les contrées environnantes. D’autre part, un capitaine français tient garnison au château de Coufrault, entre Dicy et Douchy. Il attaque les paysans qui paient tribut au capitaine anglais et brûle leurs maisons. La contrée en est doublement ravagée.
En 1545, la seigneurie de Dicy appartient en partie à la famille de Saint-Phal, de Villefranche, en partie à la famille de Birague, qui devient propriétaire de La Motte-des-Prés en 1665. Cette famille serait une très ancienne famille du Milanais dont un membre, Georges Birague entre au service de Catherine de Médicis vers 1560.
Trois siècles plus tard, à partir de 1809, le château de la Motte-des-Prés passe aux familles de Guillebon et Armynot du Châtelet, puis vers 1850 à la famille Lefèbvre de Nailly, actuelle propriétaire.
Il existe à Dicy deux autres châteaux. Le premier, Courboissy-Chamaillard est une grande maison ayant un certain cachet du 18ème siècle qui comportait une tour aujourd’hui disparue. Le second château, Courboissy-Danisy, est à droite de la route de Prunoy à Courboissy.
La Révolution se passe assez paisiblement à Dicy. On n’y déplore ni exil, ni sang répandu.
En 1790, le village compte 95 feux pour 412 âmes. La commune de Dicy n’a pas de conseil municipal. Elle a à sa tête un syndic, M. de Courboissy, chargé d’agir en son nom, de prendre soin de ses affaires, de répondre pour elle. Le 31 janvier 1790, le premier Conseil général de la commune est constitué.
Depuis 1605 et jusqu’à la Révolution, les registres d’état civil sont tenus par le curé. A partir de 1793, les actes sont signés par le maire ou l’officier civil.
Le premier instituteur connu à Dicy est mentionné dans un acte d’état civil datant de 1697. Jusqu’en 1840 la plupart des conseillers sont illettrés. Le premier instituteur de la commune est nommé par le conseil en 1841. La première école de filles est établie en 1867. L’école est logée dans des maisons louées par les habitants. La première maison d’école est enfin construite en 1880.

LE XXème SIECLE

Le bureau téléphonique est créé à Dicy en 1907.
L’électricité est installée à Dicy en 1929.
Le lavoir public est, lui, construit en 1932.
L’alimentation en eau potable sera réalisée dans les années 50.
L’époque récente est caractérisée par la gestion prudente de Monsieur Jean Vagry qui fut Maire de 1929 à 1989.
Après la seconde guerre mondiale, la commune subit l’exode rural (il n’y a plus, actuellement, que deux agriculteurs à Dicy) et voit disparaître ses commerces. Mais à partir des années 60, avec la mode des "résidences secondaires", Dicy connaît un nouvel essor. Les maisons rurales délaissées sont achetées par les citadins désireux de retrouver le calme de la campagne, et restaurées.
Cette nouvelle population va contribuer à relancer la vie économique à Dicy. La commune compte aujourd’hui de nombreux artisans.
La municipalité a donc pu entreprendre au cours de ces années des travaux indispensables à la conservation et à l’amélioration des bâtiments publics : rénovation du mur du cimetière, de la salle du Conseil, création de la salle des fêtes, installation du chauffage électrique dans la salle de classe, et grâce à la générosité de certains habitants, installation de la pendule du clocher et restauration des vitraux de l’église.
Les années 80 vont voir se créer à Dicy deux importants centres d’intérêt un pôle récréatif - la discothèque Le Dixy’s, et un pôle culturel - le Musée de la Fabuloserie que l’on vient visiter du monde entier.

A partir de 1990, la modernisation de la commune se poursuit, tout en gardant au village son caractère rural, avec la rénovation complète de la mairie et de l’école, la création des trottoirs dans la traversée du bourg et d’un point-propreté.
En 1998, grâce aux efforts de la commune qui a acheté et rénové le bâtiment, un commerce ouvre à nouveau au centre du village "Chez Lucie", café, restaurant, dépôt de pain.
En 2006, la salle des fêtes est entièrement reconstruite et peut recevoir 150 personnes dans un cadre agréable au centre du village.

Michèle Raust-Couanault (Secrétaire de mairie)