Joigny au fil du temps...
Son site bénéficie d’une avantageuse position stratégique : un éperon du plateau de la forêt d’Othe dominant l’Yonne, voie de communication. Dès la fin du 10ème siècle, le site est fortifié, sans doute à la demande de Rainard le Vieux, comte de Sens. Au 11ème siècle la ville prend forme : un château avec sa chapelle et son enceinte, un ensemble monastique à l’est et une simple chapelle entourée de vignes à l’Ouest. Au pied de la fortification et entre ces 2 établissements religieux se développe un bourg protégé par une première enceinte. Autour de ce noyau au 12è siècle 3 paroisses sont crées, Saint-Thibault à l’ouest, Saint-Jean au centre et Saint-André à l’est , le tout ceint de nouveaux remparts.
Du Moyen-Age Joigny a conservé quelques vestiges de ses remparts et un réseau de petites rues pentues reliées par d’étroits passages ou escaliers et de nombreux toponymes.
En 1530 un incendie ravage la cité. Grâce à la richesse qu’elle tire du commerce et de la générosité du comte, la ville se reconstruit comme en témoigne les maisons à pans de bois sculptés du 16ème siècle. Joigny avec ses demeures en bois, les églises et le château est donc une ville de la Renaissance.
De 1603 à 1792, la famille des Gondi, d’origine italienne et ses 2 descendants règnent sur le comté de Joigny. La ville change de visage. Les hôtels particuliers et leurs jardins en terrasse, les travaux d’urbanisme (pont, quais, rues) et la construction de bâtiments d’envergure (hôtel de ville, quartier de la Cavalerie) donnent à Joigny son visage de ville classique.
Au 19ème elle se modernise : lavoirs, halle aux grains-théâtre, marché couvert, abattoirs, sont construits.La canalisation de l’eau et le chemin de fer marquent l’adaptation de la ville à ce siècle de modernité.
La ville a aussi un visage contemporain. Dans les années 60 sont lancés de vastes projets d’urbanisation. L’extension à l’Est constitue une ville satellite avec centre commercial et autour, de grands ensembles de logements collectifs, lotissements avec à proximité église, lycée, collège et équipements sportifs.
Aujourd’hui la ville reconquiert la zone occupée jusqu’en 2010 par les militaires du 28ème groupe géographique.
Source : dépliant de l’Office de Tourisme de Joigny