La Galissonne
Slogan du site

L’association La Galissonne créée à St-Germain-des-Prés, le 29 Novembre 1995 affiliée FFRandonnée.
Elle a pour but de tracer des sentiers de promenades et d’animer des randonnées pédestres.
Elle a une vocation culturelle et de mise en valeur du patrimoine local.

Blandy-les-Tours et les environs

par alainh

Quelques précisions sur les lieux traversés pendant la randonnée de Blandy-les-Tours :

Le ru d’Ancoeur

Cette modeste rivière qui creuse sa vallée dans le plateau briard prend plusieurs noms : tout d’abord Ancoeur dans sa partie amont, devenant Ancoeuil ou Anqueuil vers Blandy-les-Tours, puis Almont de Vaux-le-Vicomte à Melun. Le ru prend sur une courte distance le nom de la Procession, sur la commune de St-Méry, sans doute parce qu’il longe le chemin qu’utilisaient les pèlerins allant de la collégiale de Champeaux à la chapelle de Roiblay. Peu perceptible au début, la vallée se creuse à partir de la Chapelle-Gauthier. La présence de nombreux gouffres dans le sous-sol fait de l’Ancoeur un cours d’eau capricieux : il peut être à sec à Roiblay et couler à Blandy.

La chapelle des randonneurs

Dans ce calme vallon, les religieux de Saint Augustin ont installé leur prieuré au 12e siècle. Au 18e siècle, le prieuré Notre-Dame-de-Roiblay n’est plus habité. La chapelle, lieu de dévotion à la Vierge, est délabrée et dangereuse pour les pèlerins. Les ruines sont achetées en 1790 par le seigneur de St-Méry puis rasées et remplacées en 1803 par l’actuelle chapelle. Restaurée en 1995 par la commune de St-Méry, elle invite les randonneurs à une halte. A l’intérieur, la Vierge de Roiblay est l’oeuvre du sculpteur contemporain Michel Lévy.

Bombon

Bombon est une commune de 900 habitants : les Bombonnais et Bombonnaises, avec une surface de 15,0 km², à une altitude comprise entre 78 et 122 mètres.

Bunbun (vers 1142) ; Bomboium (vers 1145) ; Bonbon (1198) ; Bonbun (1209) ; Parrochia de Bombone (1239) ; A. de Bombonio (1280) ; Bombon en Brye (1565) ; Bombon en Brie (1670).

L’église Saint-Germain, des 13e et 15e siècles ne possède qu’un seul bas-côté au nord. Sur la tour carrée en grès du 16e siècle, la flèche pyramidale fut refaite après l’incendie de 1895. Bombon a conservé les noms de ses anciens fiefs : Forest, Neuvy, Montjay (devenu maison de retraite), les Bordes Chalonges dont les terres sont désormais un bois départemental, et celui des Epoisses. Epoisses vient du vieux français "espesses", signifiant bois touffu.

Le château de briques et de pierres du 17e siècle, construit par les Brenne, a remplacé le château féodal. En 1918, Foch y établit son quartier général et y reçoit son bâton de Maréchal.

Au début du 20e siècle, Pierre-Marie Durand, conscient de l’importance de la fée électricité, va racheter toutes les concessions de cours d’eau et les propriétés riveraines. Il acquiert 1400 ha sur les 1500 de la commune, les fermes et le château de Bombon, en 4 ans. Au village naîtra "la Culture Industrielle", qui va polariser toute l’activité de la commune, en développant l’agriculture moderne. Le cheptel fournit un fumier plus naturel que ces "gadoues", résidus urbains importés à grand frais. Un entretien extrêmement poussé favorise le drainage du sol. Toute la main d’oeuvre issue du village contribue à faire de Bombon un exemple.

St-Méry

St-Méry est une commune d’environ 400 habitants, avec une surface de 9,94 km², à une altitude comprise entre 73 et 113 mètres.

On rapporte que Saint Méric ou Médéric venant d’Autun à Paris vers 695, fut arrêté à Champeaux par la maladie et qu’il y séjourna plusieurs mois. C’est en sa mémoire que fut érigée au 12e siècle la paroisse qui porte son nom. Situé dans un vallon, St-Méry abrite un château, d’anciens moulins, un lavoir, et à l’écart un site de prétraitement de pétrole brut, l’or noir de la Brie, dont la nappe se trouve à 2300 m de profondeur.

Le moulin des Voies était, en 1913, une usine de perles. En 1920, plus aucune activité n’y est répertoriée, mais on peut encore apercevoir, dans cette propriété, les canaux qu’alimente le ru de la Prée.

L’église Saint Méry plusieurs fois remaniée, possède un clocher à flèche octogonale, des statues d’art populaire et une voûte de choeur peinte du 16e siècle.

Le lavoir communal restauré en 1982, est alimenté par le ru de la Prée, dont l débit est réglé par une vanne ; les barres fixées dans le mur servaient à déposer le linge lavé.

Champeaux

Champeaux est une commune d’environ 800 habitants : les Campoliens et Campoliennes, avec une surface de 10,35 km², à une altitude comprise entre 71 et 104 mètres.

La collégiale Saint-Martin est sans conteste le plus bel édifice religieux du 12e siècle de la Brie. Les cathédrales de Paris et de Sens en ont influencé l’architecture. Dans la nef, les piles montrent une alternance de grosses colonnes de type parisien et de colonnettes monolithes jumelées qui sont un rappel de la cathédrale de Sens. A l’intérieur on peut voir des pierres tombales des 13e et 14e siècles, des vitraux Renaissance des maîtres verriers Masson et Courjon, des stalles sculptées du 16e siècle. La collégiale Saint-Martin fut un haut lieu d’études théologiques et musicales jusqu’à la Révolution. En 1790, les chanoines durent quitter les lieux et tout ce qui avait fait la renommée de Champeaux disparut. Aujourd’hui on y perpétue toujours la tradition musicale par l’organisation de festivals de musique sacrée.

Domaine privé, le château d’Aunoy est entouré de l’un des premiers parcs "à l’anglaise", le long duquel se dresse un surprenant groupe de platanes. Devant le portail, noter la quadruple rangée de marronniers. Aunoy est un des rares exemples de bâtiment incombustible de la fin du 18e siècle. En effet, il possède la particularité d’être dépourvu de bois de construction, remplacé par des "voûtes catalanes" en briques plates et légères. D’épais murs de 2 m sont nécessaires pour soutenir cet ensemble.

Blandy-les-Tours

Blandy-les-Tours est une commune d’environ 800 habitants : les Blandynois et Blandynoises, avec une surface de 14,02 km², à une altitude comprise entre 59 et 104 mètres.

Le nom Blandy est d’origine Gallo-Romaine, prenant les formes de Blanziacum en 832, Blanzi en 1209, Blandiacum en 1212 (du nom Blandius).

L’église Saint-Maurice fut édifiée au 14e siècle et agrandie au 16e siècle.

Sur la place du Colombier, un broyeur à pommes.

Blandy-les-Tours fut occupé dès le 6e siècle. A partir de 1371 et avec l’aide du roi, le premier château du 13e siècle est reconstruit et fortifié. Après 1707, il est démantelé, la chapelle est détruite et au cours des 18e et 19e siècles, les bâtiments sont progressivement mutilés et affectés à l’usage agricole. En 1869, la commune obtient les fossés qu’elle comble. En 1888, Pierre-Charles Tuot achète le château aux héritiers des Choiseul-Praslin et en fait don aussitôt à la commune. A l’intérieur de l’enceinte, flanquée de 5 tours et d’un donjon, les logis ont quasiment tous disparus. Le château monument historique est, désormais, la propriété du Département restauré de 1992 à 2007.

Sources : Office Départemental de Tourisme de Seine-et-Marne, le Conseil Départemental de Seine-et-Marne, les communes de Blandy-les-Tours, Bombon, Saint-Méry et Champeaux, et Wikipédia.